Pour l’accomplissement de la Wadhifa en groupe, Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et ses compagnons se réunissaient dans le couloir, devant la porte de sa maison et parfois dans certaines mosquées. Puis le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ordonna à Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) de construire la Zaouiya bénie. Pour se faire, il devait choisir le meilleur et le plus pur des emplacements.
Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) inspecta une ruine se trouvant dans un quartier nommé Dardas et qui, de nos jours, porte le nom de Blida. Il s’agissait d’une ruine où il y avait un grand figuier. Cette ruine était si effrayante que personne n’osait y entrer seul à l’intérieur. Il est dit, qu’à certains moments, il était possible d’y entendre des voix dont l’écho pouvait être assimilé à une assemblée récitant du Dhikr. C’était également le lieu de visite des Majadhib (Les ravis en Dieu). Le célèbre Majdhoub Sidi Lahbi (qu’Allah l’agrée) accolait son oreille sur la porte et disait aux passants : « Venez écouter le Dhikr ». Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a choisi donc cet endroit qu’il acheta avec son argent, pur et licite.
Lorsque Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) décida d’entamer sa construction, certaines personnalités de Fès se réunirent afin de l’en empêcher. Ils portèrent cette affaire jusqu’à l’émir des croyants Maoulana Souleïman (qu’Allah l’agrée). Ce dernier, ayant été témoin des prodiges de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret), non seulement ordonna son édification, mais envoya également deux bourses d’argent et le matériel nécessaire. Toutefois Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) renvoya ce don en expliquant qu’il n’en avait nullement besoin, il lui affirma encore : « L’affaire de la Zaouiya est gérée directement par Allah ». Le noble Sultan (qu’Allah l’agrée) insista afin qu’il conserve l’argent et le dépense pour ses compagnons, mais Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) refusa encore en lui répondant que ses compagnons n’en avaient également pas besoin. Maoulana Souleïman (qu’Allah l’agrée) ne céda pas pour autant et les lui retourna de nouveau en le priant de garder ces deux bourses. Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) accepta alors ce don, mais ne l’utilisa pas pour les dépenses de la Zaouiya. Il distribua intégralement l’argent aux pauvres et aux nécessiteux.
La construction de la Zaouiya débuta le 04 Rabi’ el Awwal 1214 de l’Hégire (1799 apr. J.-C.). Aux prémices de sa construction, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en fit interdire l’accès, puis, accompagné d’une poignée de l’élite de ses compagnons (qu’Allah l’agrée), il grava sur la pierre le plus Grand des Noms Suprêmes et il écrivit à la suite : « ô mon Dieu ! Je Te demande, ô mon Maître par la vérité du plus grand de Tes Noms Suprêmes, de protégermes compagnons de Qaf à Qaf ». Puis il ordonna que cela soit enfoui dans les fondements de l’un des piliers qui depuis s’appelle le pilier d’or.
Durant les travaux, quelques ouvriers qui participaient à la construction et qui éprouvaient de la haine envers Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) faisait du gaspillage en exagérant dans l’usage de la quantité du matériel utilisé. Leur objectif n’était autre que d’engendrer plus de dépenses et ainsi saboter la construction de la Zaouiya et retarder son terme. Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret), bien qu’informé de cette situation, ignorait leur agissement et faisait comme s’il n’avait rien vu. Certains compagnons (qu’Allah les agrée) ayant remarqué leur stratagème interrogèrent Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) au sujet de ces agissements. Il leur répondit : « Laissez-les faire, car en croyant nous tromper ils nous rendent en vérité service. La Zaouiya est gérée par Allah ». Chaque fois que les intrigants rusaient, la joie de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) s’intensifiait et dépensait encore plus. Le bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ordonna à quatre personnes parmi les compagnons de veiller aux travaux de la Zaouiya bénie de Fès. Ils ne devaient jamais la quitter, sauf en cas de nécessité ou de besoin, et cela durant tout le temps que nécessiterait sa construction.
Lorsque la construction de la Zaouiya arriva à terme, le Majdhoub Sidi Lahbi (qu’Allah l’agrée) dit alors : « Fès s’est renforcé et surtout Dardas ». Par la suite, Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) acheta ce qui se trouvait aux alentours. Parmi ses acquisitions se trouvait une maison qui appartenait à une femme, Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui en offrit une somme considérable en dédommagement. Celle-ci fut en effet sollicité par des gens éprouvant de la jalousie envers Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) afin qu’elle ne lui cède rien. Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ordonna qu’elle soit largement rétribuée et dit à Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « Je veux que personne ne puisse s’approprier cet endroit ».
Un jour, alors que Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) se trouvait assis dans la Zaouiya bénie, en compagnie de quelques compagnons, il se leva et sortit par la porte, il fut imité par ses compagnons. Ensuite, il regarda à gauche puis à droite, esquissa un sourire et retourna à l’intérieur de la Zaouiya. Intrigués, ses compagnons l’interrogèrent sur les raisons de son sourire, Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) leur répondit alors : « Je regardais la grandeur future de la Zaouiya et son étendue à gauche et à droite. Elle s’étendra à droite jusqu’à la rue Djiniyara et sur la gauche jusqu’à la mosquée Larandja et elle aura 8 portes ». Depuis cette prédiction, la Zaouiya s’est en effet agrandie plus de quatre fois en raison du nombre toujours croissant de membres affiliés à la Tariqa. Elle s’étend désormais sur la droite la rue mentionnée et possède déjà trois portes.
Il faut savoir que ce lieu béni possède des mérites qui la situent au-dessus de toutes les autres Zaouiya. Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit à ce sujet : « Si les grands Connaissants savaient le mérite de cette Zaouiya, ils viendraient y installer leurs tentes ». Souvent, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) mentionnait sa valeur et incitait les gens à venir y prier en leur disant : « La prière au sein de la Zaouiya est acceptée sans aucun doute ». Parmi ses particularités, il est interdit d’enterrer quiconque dans sa terre par égard envers ce lieu et afin de préserver sa pureté contrairement à ce qui pouvait être coutumier dans les autres Zaouiya de la ville où certains achetaient une parcelle afin d’y être enterré. Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) insista fortement sur ce point jusqu’à dire : « Celui qui sera enterré dans la Zaouiya sera dévoré par le feu ». Il faut également savoir aussi que dans la Zaouiya bénie, cinq puits furent creusés. Il y avait une pièce où des potions médicinales à base de plantes étaient préparées.
C’est aussi au cours de l’année 1215 H que naquit son second fils, Sidi Mohamed Seghir (qu’Allah l’agrée), communément appelé « Mohamed el Habib ». Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) perdit d’autres enfants à Fès, dont un garçon Sidi Khalifa et une fille Saïdat Fatima. Devant les épreuves et les difficultés que des montagnes bien ancrées ne pouvaient supporter, il était d’une patience et d’une endurance que rien ne pouvait ébranler, il disait au sujet de l’attitude spirituelle et la bienséance adoptée par les élites : « Le Grand (Homme de Dieu) voit le don Divin venir de loin. Il lui prépare les plus beaux atours et parures avec lesquels il l’accueille et l’embellit. Puis, cela retourne auprès d’Allah le Très Haut dans la plus parfaite des situations ». Ainsi les termes de « plus beaux atours et parures » expriment l’acceptation, l’agrément, la patience et la plus belle des bienséances dans ce qui est réclamé comme Adeb, liés à ce que sa station lui permet d’accomplir et de réaliser. Le terme de « don Divin » quant à lui exprime les grands malheurs et les maladies corporelles qui sont accueillies avec ce qui correspond à sa station comme effusion.
Les maladies rôdaient sans cesse dans sa demeure, de nuits et de jours, qu’ils subissaient lui-même, ou que subissaient ses enfants et les gens de sa maison. Son agissement servait d’exhortation envers ceux qui venaient se plaindre auprès de lui, il les réconfortait en leur conseillant la patience, lui indiquant que cette demeure éphémère n’a été créée qu’en vue des épreuves et des difficultés.
En atteignant sa quatre-vingtième année en 1230 H, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) savait qu’il arrivait au terme de son existence, comme l’en avait informé le bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Aussi il lui restait une tâche à accomplir, celle de marier ses deux nobles enfants. Il ordonna à l’un de ses proches compagnons (qu’Allah l’agrée) : « Fais venir nos compagnons demain, si Allah le veut, tu contracteras le mariage entre Mohamed el Kebir et la fille de mon frère, Fatima. Tu me représenteras pour tous les deux. Fais également venir Sidi Ahmed ibn Moussa Turki ainsi que sa sœur Hasna et ainsi tu concluras le mariage entre elle et Sidi Mohammed Seghir. » Saïdat Fatima était la fille de son petit frère Sidi Mohammed. Elle vivait à Fès avec son oncle tout en en étant sous sa tutelle. Il en était de même pour Saïdat Hasna, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) l’avait pris en charge et recueilli au sein de sa demeure, ce après la mort de son père qui était l’un de ses compagnons particuliers.
Quelques jours seulement après cet heureux évènement Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) fut touché par la maladie qui allait engendrer sa mort. Il demanda qu’on lui emmène le Daliya de Cheikh Bousaïri. Cependant, ce poème était introuvable à Fès. Il envoya alors quelques élites parmi ses compagnons dans la ville de Meknès, ceux-ci réussirent à le trouver et revinrent avec auprès de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Ce dernier ordonna qu’on le lui lise et une fois sa lecture achevée, il ne parla plus alors avec personne.
Trois jours avant son décès, au cours d’une nuit, il envoya un message afin de convoquer en sa présence deux de ses grands khalifes, Sidi Mahmoud Tounsi ainsi que Sidi Hajj &’Ali ibn Hajj &’Aïssa Tamacini (qu’Allah l’agrée) qui était venu en visite. Il leur demanda d’être accompagnés par les illustres mouqadem Sidi Tahar ibn &’Abdsadeq et Sidi Ahmed ibn Souleïman Taghzouti (qu’Allah l’agrée) ainsi qu’une autre personne.
Il leur annonça son proche départ ce qui émut Sidi Hajj &’Ali (qu’Allah l’agrée) qui lui dit : « Je suis ton serviteur, je me suis attaché à ta compagnie et je ne puis supporter d’être séparé de toi. Ces paroles sont imposantes et terribles, elles me brisent le cœur ». Il s’effondra en larmes devant Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) qui lui dit : « Pourquoi pleures-tu ? Cette sentence est inévitable et il est impossible aux créatures d’y échapper. Sois patient et ta patience n’est que par Allah. Sois fort en toi-même. Je t’ai placé comme mon lieutenant et mon remplaçant. Je te fais hériter de mon secret et je t’ai délégué mes recommandations concernant mes enfants, mes épouses, mes serviteurs, mes compagnons ainsi que mes aimés parmi les gens de la voie. Notre Seigneur sera ton soutien en cela, qu’Il soit Glorifié et Exalté. » Il lui dit aussi (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « Notre affaire (Tariqa) se donne (transmet) de vivant à vivant et tu es mon lieutenant pour elle après moi. » Enfin, il leur ordonna ce jour-là que dès le lendemain, et sans attendre, ils devaient sortir de Fès pour le mont Zabib. Sidi Hajj &’Ali Tamacini (qu’Allah l’agrée) reçut ainsi la lieutenance (khilafat) directement de lui avec un diplôme sans limites contrairement à ce qui lui était permis jusqu’à présent. Il lui écrivit cela de sa main bénie ainsi que ses recommandations concernant ses enfants et l’ensemble des gens de la voie.
La veille de son dernier jour Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) demanda à l’un de ses compagnons : « Va chercher cinq de nos compagnons afin qu’ils passent la nuit avec moi » mais il se ravisa et lui dit de délaisser cet ordre en précisant : « Je ne peux pas me passer de servante cette nuit et il ne convient pas de favoriser la promiscuité entre homme et femme »
Il demanda également que lui soit apporté le poème de l’imam Ghazzali (qu’Allah l’agrée) et lorsqu’il lui fut remis, il le glissa sous son oreiller tout comme l’avait fait son auteur. Voici un extrait des premiers passages de ce poème :
« Dis aux frères qui m’ont vu mort
Qui m’ont pleuré et ont récité sur moi l’oraison funèbre avec tristesse
Est-ce que votre tristesse est pour l’absent
Ou sur celui qui est présent parmi vous ici ?
Croyez-vous donc que je suis votre mort-ci
Non, Par Dieu ! Ce mort n’est pas moi
Car dans sa forme ce corps
Était mon habit et ma tunique pour un temps,
Je suis une perle enfermée dans une coquille
Qui était pour moi une prison à laquelle j’étais accoutumé,
Je suis un oiseau et ceci est ma cage
Je me suis envolé et ceci est resté pour disparaître,
Je remercie Allah celui qui m’a libéré
Et m’a construit un emplacement dans les hauteurs,
J&’étais avant ce jour un mort parmi vous
J’ai revécu et j’ai ôté le linceul
Aujourd’hui je converse avec les nobles assemblées
Et je vois la vérité de mes propres yeux
Je suis installé devant la Table Gardée
Où je lis et je vois !
Tout ce qui était, tout ce qui sera et tout ce qui est proche […] »
À l’approche du moment de sa mort, et en raison de l’intensité de ce qui descendait sur lui comme théophanie Divine, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) disait : « Allah ! Allah ! La lumière brûle mon cœur ; Allah ! La lumière brûle mon cœur » et tout au long de la nuit il ne cessa pas de le répéter. Ensuite, à l’arrivée du Fajr, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) se tourna vers les gens présents puis leur dit : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est présent avec les quatre Khoulafa. Levez-vous et sortez ».
Seules quelques élites restèrent pour accomplir la prière avec lui. À peine une heure plus tard, il fit son Soubh en récitant dans la première unité la Sourate Al Qadr et à la seconde unité la Sourate Ikhlas. Ensuite, il se coucha sur le côté, réclama un verre d’eau qu’il but, il s’allongea de nouveau puis son esprit agréé quitta son corps béni. Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) quitta ce monde terrestre le jeudi dix-sept Chawwal 1230 H à l’âge de 80 ans. La nouvelle de sa mort se propagea partout et l’on entendit même les Djinn croyants se transmettre leurs condoléances suite à son départ.
Le lavage mortuaire fut accompli chez lui par trois de ses compagnons parmi les devanciers, provenant du désert : Sidi Ahmed ibn Souleïman Taghzouti, Sidi &’Ali ibn Hanich el Guemari et Sidi Tahar ibn Abdsaddaq el Guemari (qu’Allah l’agrée).
La prière mortuaire se déroula à la Qarawiyyine en présence d’un nombre impressionnant de savants, d’hommes pieux, de saints et d’émirs. Le prince des croyants Maoulana Souleïman (qu’Allah l’agrée) ne put y assister, car il se trouvait à Marrakech lors de l’événement. C’est le Qadi de Fès, l’illustre Sidi Mohammed ibn Mohammad ibn Ibrahim Doukali el Khayyat qui effectua la prière mortuaire sur le corps béni de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Ce fut un moment très intense en émotion où les larmes furent abondantes. Il fut enterré dans le jardin qui juxtaposait les murs de la Zaouiya bénie à l’emplacement d’un figuier où il aimait s’adosser. Par la suite, et au fur et à mesure de son agrandissement, cette parcelle fut incluse dans les murs de la Zaouiya.
Depuis son départ terrestre vers la demeure lumineuse, cette lumière dont il hérita du bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ne cessa jamais de se propager. Elle continue ainsi d’imprégner le cœur des gens de la félicité, en traversant les pays et les continents, en accueillant les plus désespérés, en assainissant les cœurs et les esprits, orientant ceux qui errent à la recherche du Vrai. Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah l’agrée) rassura l’un de ses compagnons, qui était rongé par la douleur de la séparation, en lui apparaissant après sa mort. Celui-ci lui dit : « ô Sidi, tu es parti et tu nous as laissés » et Seïdina lui déclara (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « Je ne suis pas absent et je ne vous ai pas quitté, mais ce n’est qu’un passage de la demeure terrestre à la demeure lumineuse (Nouraniya). »
Voici un aperçu du portrait de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), par le pauvre esclave en Allah, Mohamed El Mansour El Mohieddine Tidjani, qu’Allah le préserve :
Les traits fins de son visage radieux, d’un blanc rosé, son allure princière, bien qu’il soit le plus humble, marquent en lui sa haute lignée. Imitant le prophète Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dans tous les actes et conditions, sa barbe, filée de poils gris resplendissants, faisait jaillir de lui une lumière mystérieuse. Riche par Dieu, ne demandant rien à personne, il fut honoré de grâce qui faisait qu’il ne comptait que sur Dieu. Il dévoila ce qui est permis et cacha ce qui pouvait perturber l’esprit. Par Taha, son maître et compagnon, tels le soleil et la lune, nul ne pourrait plus séparer ces deux sceaux de la même famille pour l’amour qu’ils avaient pour Lui.